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Auteur : Marivaux

Mise en scène : Alain de Bock

Avec Lambert Gintrand, Julien Joulain, Inès Moulin Tougard, Antoine Ody et Sophie Teulière.

 

Un héritage inattendu bouleverse le quotidien d’amoureux transis. Quand les masques tombent, l’amour résiste-t-il aux manigances et aux mensonges ? Un héritage inattendu attise les passions de six amoureux transis. Entre mensonges et manigances, chacun essaie de tirer son épingle du jeu. Soumis à un choix cornélien, préféreront-ils la richesse ou l’amour ?Dans cette pièce aux répliques acides et aux situations cocasses, Marivaux livre avec drôlerie une subtile critique sociale.

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L'affiche du Legs de Marvivaux conçue et réalisée par Thibaut Torrano

Pièce en un acte de Marivaux

LE LEGS DE MARIVAUX

Le Legs de Marivaux se jouera à Paris à la Folie Théâtre

du 10 avril au dimanche 22 juin 2025
Les jeudis à 19h30, samedis et dimanches à 18h

La bande annonce du Legs de Marivaux

Les comédiens

Marivaux

Qui est Marivaux ?

​Pierre Carlet Chamblain de Marivaux, dit Marivaux, est un écrivain français du 18ème siècle (1688-1763).

Tantôt journaliste, tantôt romancier, c’est en dramaturge célèbre depuis des siècles grâce à son œuvre théâtrale foisonnante et indémodable. Il a publié tous les ans, notamment 7 romans et une quarantaine de pièces. Élu à l’Académie Française en 1742, il est le cinquième auteur le plus joué par la Comédie Française en 2009.

Portrait de Marivaux

Portrait de Marivaux par Louis-Michel van Loo

Quels sont les thèmes récurrents chez Marivaux ?

Les principaux thèmes d’intérêt de Marivaux sont l’amour et le désenchantement. Il n’est pas philosophe mais se dit « moraliste ». On dit souvent de lui qu’il est un « peintre» des femmes, tant elles sont au centre de ses œuvres et tant il se montre fin obser vateur de la psychologie des femmes de son temps. L’apparence, la séduction et la coquetterie sont autant de sujets qu’il aime observer et aborder dans ses pièces, tout en montrant que l’amour et le mariage sont au centre des préoccupations de son époque. D’ailleurs, le marivaudage, un terme créé grâce à son style unique, signifie parler élégamment des choses de l’esprit et de l’amour, et nous devons à Marivaux quelques associations de mots bien célèbres telles que « tomber amoureux » ou encore « faire parler son cœur » ! La principale épreuve vécue par ses personnages est celle de l’amour, qui ne se commande pas. Chez Molière, la difficulté est extérieure aux protagonistes et ne dépend pas d’eux, chez Racine, elle est impossible à résoudre, alors que souvent, chez Marivaux, habile analyste du cœur, le principal obstacle à la résolution amoureuse est… l’amour-propre. A la fin, l’amour triomphe, mais l’amour-propre souffre ! Marivaux se plaît à montrer la cruauté de la vie dans ses pièces : dans chacune d’entre elles, il est question d’une épreuve imposée aux protagonistes, et cela peut être très cruel. Il aborde peu le deuil ou la mort, mais place souvent ses personnages en face d’un miroir peu flatteur d’eux-mêmes, leur montrant qu’ils sont coquets, vaniteux, libertins...

Dans les pièces mettant en scène un travestissement d’un noble et de son valet, ce dernier se fait le miroir caricatural de son maître, comme une révélation de sa propre personne par le biais d’autrui. Par un fort jeu d’écho et de symétrie entre les maîtres et les valets, Marivaux se fait souvent le représentant des revendications du Tiers Etat : les valets ont les mêmes sentiments que leur maîtres, peuvent souffrir et aimer comme eux et se montrent parfois plus sensés que les nobles.

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LA PIÈCE
Le Résumé

Le Marquis est tombé amoureux de la Comtesse mais s’il refuse d’épouser Hortense, il devra verser à cette dernière une partie de son héritage, à savoir 200 000 francs ! De son côté, Hortense, qui est éprise du Chevalier, compte bien rafler la mise et fera tout ce qui est en son pouvoir pour que le Marquis renonce au mariage.

Elle n’hésite pas à soudoyer les serviteurs respectifs du Marquis et de la Comtesse, Lépine et Lisette pour les pousser à faciliter l’union entre leurs maîtres. Lépine qui est tombé sous le charme de la jolie servante fait preuve de zèle mais est rapidement confronté au refus de Lisette d’intercéder en faveur du Marquis. En effet, il n’est pas dans son intérêt que sa maîtresse, veuve, se remarie. Il s’engage alors entre ces six personnages une joute où la ruse, les manigances et l’appât du gain prennent le pas sur l’amour et la pureté des sentiments.

Dans cette pièce en un acte aux répliques acides et aux situations cocasses, Marivaux livre avec drôlerie une subtile critique sociale.

Quel est le contexte d’écriture du Legs de Marivaux ?

Bien que ce ne soit pas la pièce la plus connue de Marivaux, elle gagne à l’être par son caractère pré-révolutionnaire. 

Quand Marivaux commence à écrire pour le théâtre, en 1720, nous sommes à une époque charnière de l’Histoire : la société d’Ancien Régime, fondée sur la toute-puissance de la monarchie absolue et de droit divin, touche à sa fin. Sous l’Ancien Régime, le roi tient son pouvoir de Dieu et établit la loi. Bon nombre de Français considèrent ce pouvoir comme despotique. Le pouvoir de l’Église est très grand et touche beaucoup le peuple. De fait, elle s’occupe de l’enseignement, de l’état civil et de la charité publique. La société est fondée sur trois ordres: la noblesse (30 000 personnes), le clergé (130000), le tiers état (25 millions). L’accès à la noblesse représente un des buts essentiels des membres fortunés du tiers état, car c’est le moyen d’accéder à de hautes fonctions sociales et aux avantages qui en découlent.

La première représentation du Legs, jouée par les Comédiens-Français, a lieu le 11 juin 1736 et connaît un succès acceptable, compte tenu que les théâtres n’étaient pas fréquentés à cette période-là. En août 1736, le rédacteur du Mercure de France écrit à propos du Legs: “L’auteur de cette comédie ne s’est pas encore nommé. On en a jugé diversement; cependant, tout le monde convient que cet ouvrage est plein d’esprit et bien écrit” (La Pléiade, Marivaux, Théâtre complet I). C’est lors de sa reprise en 1749 que la pièce connaît un très vif succès, ce qui lui permet d’entrer au répertoire du Théâtre Français. Sous couvert de comédie de moeurs, Marivaux y aborde des thèmes cruciaux comme l’argent et la classe sociale et dénonce habilement bien que cruellement les errements moraux des plus fortunés et puissants. 

Le Legs de Marivaux sur scène
Notre mise en scène

"Comme chez Alfred de Musset, l’aveu amoureux chez Marivaux est presque impossible. Cependant, il ne conduit jamais au drame. L’imbroglio des amours nous fait sourire grâce aux méandres de ces passions. Ils sous-tendent une intelligence remarquable des comportements de certains personnages pour renverser la situation, tout ceci dans une langue exceptionnelle de clarté et de simplicité. Bien phrasée, cette langue devient le signe d’une écriture transparente comme on peut la retrouver chez Camus. Elle nous donne accès au sens profond des mots au même instant que le personnage. Ainsi en est-il du Marquis, lorsqu’il finit par dire à la comtesse : « Eh bien !

Madame, je vous aime ; qu’en pensez-vous ? Et encore une fois, qu’en pensez-vous ? » Et la Comtesse de lui répondre : « Que je le veux bien, Monsieur ; et encore une fois que je le veux bien ; car, si je ne m’y prenais pas de cette façon, nous ne finirions jamais » …la pièce, sous-entend Marivaux ! Quelle joie de l’esprit !"

Alain de Bok, 

Metteur en scène

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